Volailles : quels enjeux pour les eleveurs en 2023 ?

Volailles : quels enjeux pour les eleveurs en 2023 ?

Si beaucoup de Français se tournent vers des régimes alimentaires végétariens, végétaliens ou flexitariens, force est de constater que la consommation de volailles a encore de beaux jours devant elle. Cependant, les éleveurs font face à différents défis, aussi bien d’ordre réglementaire qu’éthiques. Découvrons-les ensemble.

Une viande toujours plébiscitée par les consommateurs

Comme l’indique le site volaille-info.fr, la volaille représente la première viande consommée dans le monde et la seconde consommée en France. Un constat qui s’explique par le fait qu’elle soit moins grasse et mieux assimilée que la viande rouge, mais aussi, tout du moins pour en France, par son rôle prépondérant lors des repas festifs (ex : dinde de Noël). 

Il s’agit également d’une viande plus abordable et à l’impact environnemental moindre que le bœuf ou le porc par exemple.

Enfin, son apport en protéines n’est pas négligeable, ce qui fait de la volaille une viande plébiscitée par les sportifs et les personnes ayant tendance à manquer de ces nutriments.

Des exigences réglementaires très précises

L’élevage de volailles en France fait l’objet d’une réglementation très stricte. Celle-ci vise à protéger à la fois le consommateur et l’animal. Ainsi, la directive européenne 2007/43/CE impose une densité maximale d’animaux à l’intérieur des poulaillers ainsi que des contrôles réguliers par des vétérinaires. Ces derniers veillent aux bonnes conditions d’élevage en termes d’hébergement, de santé, d’alimentation… 

Le label “Fermier – élevé en plein air” (que l’on retrouve dans le Label Rouge ou celui de l’Agriculture Biologique) n’est ainsi octroyé que sous certaines conditions bien spécifiques. Les animaux doivent par exemple disposer d’un éclairage naturel, et les conditions d’hébergement ne dépasseront pas 12 poulets/m². Le transport sera quant à lui inférieur ou égal à 3 heures (ou 100 km parcourus) et l’âge minimum pour l’abattage de 81 jours.

Si ces exigences sont moindres pour la volaille non labellisée, la loi impose également certaines conditions : lumières éteintes pendant au moins 6 heures pour créer un cycle jour/nuit pour les volailles en intérieur, 20 à 22 poulets par m², accès à une litière fraîche et fiable en surface.

Des enjeux auprès des consommateurs

Outre ces obligations légales, les éleveurs font également face à plusieurs enjeux auprès de consommateurs de plus en plus soucieux du bien-être animal, du choix d’une alimentation saine, mais également des conditions sanitaires notamment face à la peur du risque de grippe aviaire ou de salmonelle. Sans oublier la problématique du respect de l’environnement à laquelle les Français sont de plus en plus sensibles.

Afin de les rassurer, mais aussi d’attirer ces consommateurs vers leurs élevages, les professionnels ont donc tout intérêt à mettre en œuvre pour agir sur ces trois grands domaines. Privilégier l’élevage en plein air, une alimentation issue de l’agriculture biologique, limiter l’usage d’antibiotiques ou favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables pour l’eau et l’électricité ne sont que quelques exemples des mesures que peuvent, et prennent, certains éleveurs pour faire face à ces enjeux croissants. 

Les consommateurs sensibles aux différents enjeux éthiques et sanitaires se tournent en effet de plus en plus vers une viande labellisée, qu’il s’agisse de la volaille ou de viande rouge. De même pour les œufs issus de poules élevées en plein air et nourries à l’aide d’une alimentation issue de l’agriculture biologique.

Afin de s’adapter aux évolutions réglementaires et commerciales, les éleveurs prennent donc plusieurs mesures pour faire face à de nouveaux enjeux, ou des enjeux qui gagnent en importance.

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